Pauline Viardot, une vie au service des arts

Par Patrick Crispini, chef d’orchestre, compositeur et pédagogue

13 décembre 1837 : Pauline Garcia (1821-1910), fille cadette de l’illustre ténor Manuel Garcia, chante pour la première fois sur scène. Elle a 16 ans : son père lui a ordonné de prendre la place de sa sœur aînée, la célèbre diva Maria Malibran, morte quatre ans plus tôt, à 28 ans, des suites d’une chute de cheval. Chez les Garcia, l’art n’est pas seulement une profession, c’est un sacerdoce ! La voilà exhibée dans la robe et avec les bijoux de sa sœur disparue : saura-t-elle l’égaler ? Pauline, qui n’était pas destinée à chanter, pianiste surdouée célébrée par Liszt, jouant d’égal à égal avec Clara Schumann, composant, écrivant, dessinant… va très vite triompher, devenant une tragédienne capable d’arracher les larmes sur les plus grandes scènes du monde. Plus tard, dans son fameux « salon littéraire », elle réunira tout ce qui compte en matière d’art : peintres, musiciens, philosophes, écrivains… Avec Tourgueniev, elle entretiendra « la plus belle histoire d’amour du XIXe siècle », selon Maupassant. En 1855, c’est encore elle qui sauvera le manuscrit autographe du Don Giovanni de Mozart… Il est temps de rendre sa place à cette artiste exceptionnelle, muse et créatrice féconde, féministe avant l’heure.

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Conférence de l'U3A

Emplacement

Aula du collège Thurmann
Sous Bellevue 15
Porrentruy

Date/heures

04.10.2023
14 h 00 à 15 h 45

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