Plus de huit siècles d’existence en qualité de ville, la présence durant 250 ans de princes-évêques régnant du haut de leur château, les influences entrecroisées de la France, de la Suisse et de l’Allemagne, une population inventive et chaleureuse, tout cela explique ce nombre incroyable de bâtiments, de monuments, d’espaces publics  de très belle facture qui, tous ensemble, font de cette ville un site d’importance nationale.

Église des Jésuites

Construite de 1597 à 1604 par Nicolas Frick, d’Ulm, l’église a été transformée dans un esprit baroque et enrichie d’un important décor en stuc par des disciples de l’école de Wessobrunn en 1678/80. Panneaux des plafonds vers 1720.
Clocher reconstruit en 1701/03. Restauration en 1962/65. Grand orgue de Jürgen Ahrend, 1984/85.

Hôtel de Gléresse

Hôtel particulier construit vers 1750 sur des plans de Giovanni Gaspare Bagnato. Bâtiment en équerre, à trois niveaux.

Portail en anse de panier ouvrant sur un hall d’entrée à la voûte surbaissée en stuc. Rampe d’escalier armorié, en fer forgé. Restauration en 1961/63.

Hôtel de ville

Elégant bâtiment baroque, situé au centre de la cité. Oeuvre de Pierre-François Paris (1761/64), alliant des influences française et allemande du sud.

La façade baroque tripartite, composée de trois niveaux, est construite en pierres de taille. Son corps central et ses deux corps latéraux, à deux travées chacun, sont encadrés par des chaînes à refends. Le bâtiment est couronné d’une balustrade en pierre, rythmée par des piédestaux à vase et couvert d’un toit brisé à croupes.

Le corps central, légèrement en saillie, est prolongé à la verticale par un fronton qui domine un dôme bulbeux surmonté d’un campanile très élancé, qui abrite une cloche de 1455 et dont le toit en bulbe est terminé par une girouette. L’horloge publique, citée en 1413 déjà, est due à un maître neuchâtelois. Son mouvement, placé dans les combes, date de 1760, soit peu avant la construction de l’édifice.

Hôtel des Halles

Enserré par les maisons du centre ville, L’Hôtel des Halles compte parmi les édifices remarquables dont Porrentruy peut s’enorgueillir. En 1766, le prince-évêque Simon-Nicolas de Montjoie fit rebâtir l’édifice et, la place au château étant limitée, il y fit aménager au deuxième étage un appartement pour les hôtes étrangers.

Ce bâtiment a été rénové de 1994 à 1997.

Hôtel-Dieu

Un des plus beaux hôpitaux de style baroque tardif de Suisse, oeuvre de Pierre-François Paris (1761/1765). Elégante travée centrale en pierres de taille avec escalier double à deux volées. Cour d’honneur fermée par une grille en fer forgé de Jean-Georges Fromknecht. Pharmacie de Jean-Baptiste Carraz, 1847. Restauration dès 1987.

Ce bâtiment abrite la Bibliothèque des jeunes, la bibliothèque municipale, la Ludothèque, le Musée de l’Hôtel-Dieu et le Musée du pire.

Juventuti

Ecole érigée en 1859. Ce bâtiment a conservé son caractère néo-classique. Sa valeur architecturale et historique est soulignée par plusieurs inventaires de référence, en particulier le Répertoire des biens culturels de la République et Canton du Jura.

Il a été rénové en 1995.

Lycée cantonal

Le Lycée cantonal occupe les bâtiments de l’ancien collège des Jésuites fondé en 1591. Le couvent adossé à l’église, le gymnase, la paierie et le séminaire furent construits de 1597 à 1604 par Nicolas Frick, d’Ulm. Modifications et jonction des divers bâtiments aux XIXe et XXe siècles. Rénovation d’ensemble en 1974/76.

De plus, la cour du lycée contient l’un des jardins botaniques les plus prisés de Suisse.

Porte de France

Se situe à l’est du Faubourg de France. Reconstruite en 1563 et transformée en 1744.
Deux tours rondes flanquent l’ouverture de la porte.
Horloge de la fin du XVIIe siècle; cadran récent, côté campagne.