Perché depuis le XIIe siècle sur le premier contrefort de la colline du Fahy, le Château de Porrentruy surplombe de manière impressionnante toute la vieille ville. Un premier château en bois fut remplacé par une construction en maçonnerie au XIIIe siècle. Résidence des princes-évêques de Bâle de 1524 à 1792, il déroule un panorama architectural qui s’étend du Moyen Age jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Un site historique remarquable

Dévasté à deux reprises par de vastes incendies, en 1558 puis en 1697, le Château a bénéficié de multiples rénovations au cours de son histoire. La dernière date de 2019 et comporte la réhabilitation de l'ancien chemin d'accès à la cour depuis la vieille ville et de la mise en valeur de découvertes archéologiques tels que des boulets de catapultes du XIIe siècle et un cachot du XVIIIe siècle.

Si les bâtiments étaient autrefois plus nombreux, l'élément central et le plus ancien (1271), la Tour Réfous, trône toujours du haut de ses 32 mètres, à proximité immédiate de la cour. Le donjon est accessible toute l'année et il offre une vue spectaculaire sur toute la ville de Porrentruy. A son pied, dans la cour, on retrouve un puits d'une profondeur d'une cinquantaine de mètres datant de la fin du XVIIe siècle.

La Résidence, construite au XVIe siècle par les princes-évêques, ainsi que d'autres bâtiments, respirent tout l'art de la Renaissance. Au rez-de-chaussée de la Résidence se trouvaient les cuisines et les salles à manger. Le deuxième étage abritait les appartements du prince-évêque ainsi que la salle du trône.

La Tour du Coq, accolée à l'angle nord-est et cachée depuis la cour est une bâtisse ronde et très massive à quatre niveaux. Elle abritait les archives de l'ancien Evêché de Bâle jusqu'en 1898. Les armoiries des Blarer de Wartensee sont peintes du côté ville et donnent ainsi son nom à la tour.

Un bâtiment aux multiples affectations

Suite à l'occupation des princes-évêques, le Château accueillit une maison de retraite pour les personnes âgées de 1837 à 1896, il devint aussi l'orphelinat d'Ajoie jusqu'en 1930 et une école d'agriculture de 1897 à 1927. Ensuite les bâtiments repris par l'Etat en 1932 devinrent successivement une caserne, les locaux de la préfecture puis, depuis 1979, le siège de la justice jurassienne.